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collégiale Saint-Denis, Liège
Les vitraux réalisés par l’atelier français Bazin vers 1875-1878 prennent place dans un édifice fondé autour de l’an 1000, remanié à de multiples reprises et aujourd’hui classé patrimoine exceptionnel. Les trois verrières concernées par l’étude sont localisées dans la nef sud. Elles sont consacrées à st Vincent de Paul, à ste Marie au pied de la croix et à st François-Xavier. Au moment de l’étude, un panneau était manquant ; 7 panneaux étaient déposés et stockés dans des conditions précaires. Pour faciliter l'examen de ces panneaux fort altérés, je le les ai transportés en atelier et observés sur table lumineuse. Les fragments isolés ont été identifiés et rassemblés. Des fiches d’état ont été réalisées pour mettre en évidence les différents types d’altération. En parallèle à l’examen en atelier, les vitraux toujours en place ont fait l’objet d’un examen depuis un échafaudage. Le rapport de l’étude présente les constats d’état et les propositions de conservation/restauration. Sur base des recommandations de l’étude, le conseil de fabrique m’a confié la tâche de déposer quatre panneaux fort instables et de mettre en place un mode de stockage des panneaux déposés adéquat en attendant les travaux. Mes remerciements à François Rémy pour les informations historiques et mes félicitations pour son brillant mémoire sur la collégiale.
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église Sainte-Marguerite, Thines
Les vitraux prennent place dans un édifice construit vers 1200, remaniés à plusieurs reprises et aujourd’hui classé. Les vitraux du chœur et de la nef ont été réalisés en deux phases, respectivement en 1908 et 1925, probablement par deux ateliers distincts. Seul l’auteur des vitraux de la nef est connu : le couple Ganton-Defoin. Les verrières du chœur représentent la naissance et l’enfance du Christ. Les verrières de la nef sont dédiées au Couronnement de la Vierge et à ste Marguerite, patronne de la paroisse. Les autres vitraux montrent des images symboliques du Christ. L’étude sanitaire des vitraux s’inscrit dans un projet global de restauration de l’édifice sous la direction de l’architecte Thierry Musch. L’étude décrit l’état des éléments constitutifs des vitraux ainsi que l’état du cadre architectural. On observe une oxydation importante des châssis, qui semble être la cause principale des dégâts au verre, dont la majorité est localisée dans les deux verrières du chœur. De plus, on constate un phénomène de dégradation de certaines pièces peintes, dont la moitié est localisée dans une verrière de la nef. L’étude, soumise au comité de suivi, servira de base à l’élaboration du cahier de charges.
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église Notre-Dame, La Cambre
L’abbaye de la Cambre est fondée vers 1200 et abrite une communauté de moniales cisterciennes jusqu’à la suppression des ordres monastiques en 1796. Après avoir connu différentes affectations civiles et militaires, l’église est réaffectée entièrement au culte en 1927. L’édifice actuel, construit au 14ème siècle, a connut plusieurs transformations et restaurations. Lors de la campagne de restauration inaugurées dans les années 1920, un vaste programme de vitraux est lancé à la fin de la décennie, se développe dans les années 1930 et se termine au lendemain de la guerre. Plusieurs artistes conçoivent les dessins et l’atelier Colpaert est chargé de leur réalisation. Dans ce programme iconographique complexe, les figures de la Trinité et ste Marie sont de première importance. En lien avec l’histoire de l'abbaye, les vitraux mettent à l’honneur des saints associés à la communauté cistercienne. Pour évaluer l’état de conservation des vitraux, deux missions d’étude sont attribuées : la verrière orientale à Katrien Mestdagh ; les verrières du chœur et des chapelles à Patrick Broers. Les études se veulent rassurantes. Malgré certaines déformations importantes, les panneaux semblent actuellement stables. De façon spécifique à la verrière occidentale, la première étude attire l’attention sur des phénomènes d’altération des peintures dans certains panneaux et interroge le facteur environnemental. Pour le chœur et la nef, la 2ème étude met en évidence un nombre de pièces endommagées plus important que ce qui était visible depuis le sol. Un grand nombre d’entre-elles sont localisées au niveau des panetons, ce qui semble montrer le rôle du resserrage dans les dégradations. Toutefois, seules une minorité de pièces sont instables. Sur base des études, un programme de restauration minimale et de surveillance est mis en place. Les études bénéficient du suivi de Isabelle Lecoq, historienne de l’art à l’IRPA et de Pierre-Yves Lamy, architecte à la Division du Patrimoine culturel de la Région bruxelloise.
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vitraux art nouveau à la clinique du Mont Saint-Martin, Liège
Cette ancienne maison datant du 16ème siècle, située dans un quartier prestigieux de Liège, s’est ornée de nombreux vitraux avec motifs végétaux dans la première moitié du 20ème siècle. En plus d’un vitrail en imposte de la porte d’entrée, la maison comporte plusieurs verrières en façade arrière, face au jardin et aux anciens remparts de la ville. L’impulsion pour leur restauration est donnée par l’affectation de la maison en cabinets médicaux. Elaboré en concertation avec le propriétaire et son architecte, le programme de restauration vise à concilier l’authenticité, l’intégrité visuelle, la pérennité matérielle ainsi que l’adaptation aux nouveaux aménagements. Concrètement, les pièces avec fêlures sont conservées dans la mesure où elles n’attirent pas le regard. Après collage, les fêlures sont cachées par une étroite bande de plomb. Les plombs d’origine sont conservés quand l’état général du panneau est suffisamment stable. Pour les panneaux instables, le plomb a été remplacé à l’identique, en employant des profils de même largeur. Un beau défi technique vue l’utilisation de plomb relativement étroit (4mm) pour la grande verrière de l’ancien salon ! Le mode d’intégration a été défini au cas par cas : pose dans un nouveau châssis doté d’un vitrage isolant thermique, intégration dans une cloison avec vitrage isolant phonique, pose du vitrail dans un caisson rétro-éclairé,… En plus de la restauration, un projet de création a été élaboré en collaboration avec un artiste. A suivre….
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vitrail art nouveau en Outremeuse
Témoignage de la prospérité du premier propriétaire, entrepreneur, cette maison du début du 20ème siècle, se distingue par la qualité de sa décoration, notamment des sgraffites et de vitraux. Avec le soutien du fonds Forgeur, l’actuel propriétaire a fait appel à des artisans spécialisés pour sa restauration. Le vitrail a été déposé pour permettre une restauration minimale. Vu l’état général satisfaisant, le plomb d’origine a été conservé et consolidé. Après concertation avec le propriétaire, les pièces avec une fêlure discrète ont été conservées et consolidées par une ailette de plomb. Les pièces avec des dégâts plus visibles ont été remplacés à l’identique. Alors que le vitrail avait été occulté par un faux-plafond lors de travaux antérieurs, le propriétaire a modifié le faux plafond pour améliorer sa visibilité de l’intérieur. Le projet global de la restauration de l’édifice a reçu une mention au prix de l’urbanisme de la Ville de Liège en 2021.
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